Cette nuit, j'ai dormi dans des draps propres et doux. Il est onze heures du matin, c'est dimanche, et je remarque les bruits du dehors, les oiseaux qui chantent, les cloches de l'église du quartier. Il fait froid dehors, mais il fait bon dans cette petite chambre lumineuse. Je vois par la fenêtre un ciel clair et je me sens d'humeur poète. Je fredonne dans ma tête "Easy like a sunday morning" joué par Faith No More.
Je m'assois sur le bord du lit, j'ai pas l'habitude, avec mon matelas au ras du sol. Mes fringues sont restées éparpillées sur le tapis, j'approche mon jean du bout du pied, je sors mes clopes.











Ce matin, je vois les choses autrement, et je sens que Marvin n'a pas fini de me vanner... Bah, je m'en fous, j'ai rien à lui prouver... Derrière moi, un soupir, un corps qui s'étire, une main qui tente de m'attraper, une voix à l'accent étranger qui se plaint que je suis trop loin. Je ne bouge pas, je tire une nouvelle latte sur ma clope. Elle se jette sur mon dos, m'enlace de ses bras comme une liane, elle est toute chaude, ça fait du bien, j'ai la chair de poule. Elle me mordille la nuque, passe sa langue dans mon oreille, et mes frissons augmentent... Elle passe en revue les constellations figurées dans mon dos par les grains de beauté, les suit du bout de l'index. Je me laisse dorlotter-torturer sans rien dire, j'exhale la fumée en rond successifs...









-Bien dormi? dis-je à mon hôtesse.
-Non... tu ronfles...
-Mille excuses... Tu veux que je me coupe le petit doigt, comme chez les yakuzas?
-Arrête de te moquer, ou bien....
-Tu vas me faire une démonstration de lutte sumo?

Elle baragouine un truc en japonais et me bourre de petits coups de poing, J'écrase ma clope dans le cendrier sur la table de chevêt, et m'engage avec elle dans une lutte sans merci. Son corps élastique me glisse entre les mains, mais je parviens à la maîtriser sous mon poids. Elle rit et montre ses dents rondes et blanches, ses yeux plissés le sont encore davantage.

-Tu te rends? dis-je d'un air triomphant à l'excès.
-Jamais! s'écrie-telle.
-Tans pis pour toi.... Je vais te manger en sashimi!! BANZAÏ !!!

Je lui lèche le cou et elle pousse des cris étranglés de rire, elle me supplie d'arrêter, se trémousse comme un moineau prisonnier. Ses jambes enserrent ma taille étroitement...



J'aime le dimanche matin...

Aujourd'hui, rien.
Enfin presque.
Je délocalise.
Un coup chez Mille Visages, qui a accueillit une nouvelle à moi, Mille visage qui aime les livres et surtout ceux de David Gemmel que une fois j'en ai dis du mal et qu'il a envoyé une équipe d'orks chez moi pour me latter la tronche,

Et un autre coup chez Super Dindon, que c'est un p'tit gars qui me fait trop bien rigoler. Il y a quelque chose dans ses dessins qui me rappelle mes années de collège, et quelque chose aussi dans ses répliques qui sont bien recherchées quand même.

Je vous propose donc d'aller voir chez eux, laissez une tite trace de votre passage, vos messages ne tomberont pas dans l'oeil d'un aveugle...

Rah, ma bonté me perdra...