• "-Quoi que tu sois, tu sembles harassé.
    Tu sembles être aventureux, viens donc tester mes breuvages, je t'offre la tournée."


    Riff tourna la tête et s'arrêta. Sa longue silhouette d'épouvantail plantée sous le soleil de midi. Ile vit le petit homme disparaître dans l'ombre dense d'une petite baraque de tôle surmontée d'une pancarte « Taverne du Champignon Infecté »,.

    Une dégaine de clodo ce mec. Ouais bon,on a tous l'air de clodo depuis « quelques temps ».
    Clochard céleste, peut-être. Ile avait cru percevoir des radiations émaner de lui.
    Une invitation à boire. Quand on souffre au quotidien de la soif, ça ne se refuse pas.
    Enfin, méfiance quand-même.
    Ile en avait connu, des êtres en mal d'amour ou de sexe qui l'avait pris soit pour un homme, soit pour une femme. Chacun voyait en ellui ce qu'il désirait. Et ceux qui y voyaient les deux, le détestaient généralement.

    Riff pénétra lentement dans la gargotte, se baissant pour éviter le linteau de la porte d'entrée.
    Ile est obligé d'incliner la tête pour se tenir debout à l'intérieur. De toutes façons, ce n'est pas très grand, autant s'assoir. Il fait presque frais ici. Le patron est derrière son comptoir, tripotant une planchette de bois. Derrière lui, des bouteilles en plastique, en verre, des vieilles boîtes de conserve, avec du liquide dedans. Par endroit aussi, des petites choses qui brillent faiblement d'un éclat verdâtre sur les étagères.

    À nouveau Riff sent une vibration autour du petit homme. Ile leva la main.

    "-Hep, Monsieur. Qu'avez-vous à boire?"


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  • En fait de souterrain, il s'agissait d'une large bouche d'égout depuis longtemps asséchée et à moitié effondrée. Les derniers relents d'eaux usées étaient à peine perceptible au fond du tunnel.

    Autour, quelques ruines et vestiges de murs commençaient à être colonisés par quelques hommes et femmes. On fait ce que l'on peut pour que les toiles de tente tiennent debout. On installe une porte et on renforce la clôture en grillage qui cernait la station d'égout.

    Riff passe dans l'allée principale de la « ville », jusqu'au puit.

    Ile secoue ses cheveux couleurs de poussière, dépose son sac à dos à côté de sa grande pelle de chantier.

    Ile avait hérité cet outil inestimable d'un vieux fou, qui vivait en reclus sur un plateau rocheux escarpé, à peu près à l'abri des marchemorts (c'est ainsi qu'il appelait les zombies).
    Le vieux lui avait appris quelques astuces de survie, et ses théories sur les mort-vivants. Il pensait, entre autre, que le seul sens encore en activité chez les marchemorts, était l'odorat. Ainsi, à la manière des requins, ils se dirigeaient irrésistiblement vers les lieux où l'activité humaine était la plus intense, pour se nourrir.
    Mais l'on pouvait tromper momentanément leur odorat, avec une odeur plus puissante. Après la mort du vieux fou, et l'épuisement de ses réserves de nourriture, Riff testa cette solution, en se couvrant d'une couverture imbibée d'essence. Ile traversa la horde amassée en bas du refuge sans qu'aucun marchemort ne s'attaquent à lui. Par contre, l'essence lui irrita cruellement la peau et les yeux, et s'évapora assez vite.
    Heureusement, il lui restait la pelle. Alliée idéale creuser le sol à la recherche de nourriture et d'eau, ou creuser un abri pour la nuit.. Ou pour repousser ou décapiter les marchemorts trop entreprenants.

    Un type passa devant lui, le dévisagea, et détourna vite le regard. Riff eu un petit sourire. Ses yeux vairons mettaient souvent les gens mal à l'aise, tout comme son apparence androgyne. Cela lui convenait, il n'aimait pas trop la conversation, et préférait qu'on l'évite. Cependant, dans une précédente ville, quelques habitants devenus fous par manque de nourriture, d'eau ou de drogue, ou peut-être juste par manque de distraction, l'avait traité de sorcière, et ile avait évité de peu le lynchage.

    Cette ville-ci ne semblait pas avoir de chef unique, l'auto-discipline était de mise. Évaluant le contenu de la banque d'un coup d'oeil et l'avancée des travaux, Riff se décida à suivre quelques expéditionnaires dans le désert afin de rapporter des ressources.
    La facilité avec laquelle ils trouva quelques objets indispensables suffit déjà à provoquer la méfiance de quelques-uns...

    (dessin datant de 1998, retouché à l'ordi. à ce temps-là, Amour ne s'appelait pas encore Amour, mais Silvère s'appelait déjà Silvère^^)

      


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  • Une expédition décevante, mais quand on y repense après quelques temps, on en rigole...


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