• Bon , officiellement on est le 24 février, et la St Valentin est passée. Mais comme je suis en plein bouillon créatif ces derniers jours, je poste pour ratrapper mon retard.
    Yuriko change de tête. J'ai décidé de la dessiner façon manga. Elle sera la seule dans ce style, histoire de souligner sa différence, et puis je la trouve plus expressive comme ça. Et pis pour ceux qui sont pas d'accord, je leur dis crotte, c'est moi l'auteur, c'est moi que je décide.

    Un peu de culture générale : au Japon, la Saint Valentin est le jour où "les femmes (japonaises) peuvent déclarer ouvertement leur amour". Et elle offrent des chocolats. Tout d'abord à l'élu de leur coeur, puis à leurs amis, collègues de travail, pour ne pas blesser leur sensibilité  orgueil. Lesquels devront faire à leur tour un petit cadeau à la dame. L'élu de son coeur, lui, a le 14 mars pour répondre à la demoiselle par un cadeau et lui témoigner son amour.

    A ce que j'ai cru comprendre, c'est du Japon que vient la tradition d'offrir des chosolats à cette date. Curieux, alors que la Saint Valentin, c'est une tradition chrétienne (en fin les puristes me diront que c'est païen à la base, mais j'emmerde les puristes.)
    En fait, la tradition des chocolats viendrait d'un confiseur de là bas, qui aurait inventé le slogan sus-cité. Et comme d'hab, d'une belle histoire romantique, les industriels font un commerce juteux. Et c'est pas prêt de changer...


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    Cette nuit, j'ai dormi dans des draps propres et doux. Il est onze heures du matin, c'est dimanche, et je remarque les bruits du dehors, les oiseaux qui chantent, les cloches de l'église du quartier. Il fait froid dehors, mais il fait bon dans cette petite chambre lumineuse. Je vois par la fenêtre un ciel clair et je me sens d'humeur poète. Je fredonne dans ma tête "Easy like a sunday morning" joué par Faith No More.
    Je m'assois sur le bord du lit, j'ai pas l'habitude, avec mon matelas au ras du sol. Mes fringues sont restées éparpillées sur le tapis, j'approche mon jean du bout du pied, je sors mes clopes.












    Ce matin, je vois les choses autrement, et je sens que Marvin n'a pas fini de me vanner... Bah, je m'en fous, j'ai rien à lui prouver... Derrière moi, un soupir, un corps qui s'étire, une main qui tente de m'attraper, une voix à l'accent étranger qui se plaint que je suis trop loin. Je ne bouge pas, je tire une nouvelle latte sur ma clope. Elle se jette sur mon dos, m'enlace de ses bras comme une liane, elle est toute chaude, ça fait du bien, j'ai la chair de poule. Elle me mordille la nuque, passe sa langue dans mon oreille, et mes frissons augmentent... Elle passe en revue les constellations figurées dans mon dos par les grains de beauté, les suit du bout de l'index. Je me laisse dorlotter-torturer sans rien dire, j'exhale la fumée en rond successifs...










    -Bien dormi?
    dis-je à mon hôtesse.
    -Non... tu ronfles...
    -Mille excuses... Tu veux que je me coupe le petit doigt, comme chez les yakuzas?
    -Arrête de te moquer, ou bien....
    -Tu vas me faire une démonstration de lutte sumo?


    Elle baragouine un truc en japonais et me bourre de petits coups de poing, J'écrase ma clope dans le cendrier sur la table de chevêt, et m'engage avec elle dans une lutte sans merci. Son corps élastique me glisse entre les mains, mais je parviens à la maîtriser sous mon poids. Elle rit et montre ses dents rondes et blanches, ses yeux plissés le sont encore davantage.

    -Tu te rends? dis-je d'un air triomphant à l'excès.
    -Jamais! s'écrie-telle.
    -Tans pis pour toi.... Je vais te manger en sashimi!! BANZAÏ !!!

    Je lui lèche le cou et elle pousse des cris étranglés de rire, elle me supplie d'arrêter, se trémousse comme un moineau prisonnier. Ses jambes enserrent ma taille étroitement...



    J'aime le dimanche matin...


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  • Je rêve d'elle de plus en plus souvent, ça en devient troublant. Sa dernière apparition date de quelques jours.... J'étais assis à la terrasse d'un café, dans une immense gare bruyante. Et tout à coup, elle est là, devant moi, me demande si elle peut s'asseoir tout en s'asseyant déjà.


    Son regard plein de compassion me perce de toute part, son doux sourire me fait fondre, et je me sens si minable... Elle m'écoute alors me confesser, je lui raconte tout, mes traîtrises et mes défauts, mes désespoirs et mes colères, je ne lui cache rien, comment le pourrais-je, elle semble lire à travers moi. Peu à peu, mes dernières défenses tombent, je sens les larmes qui roulent sur mes joues; elle prend mes mains dans les siennes, et je ressens un bien-être merveilleux, tout en pleurant à chaudes larmes. Lorsque je me réveille, les pleurs sont bien réels, mais Aïna a disparu...

    Aïna...



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